Qu’elles soient génétiques ou comportementales, biologiques ou psychosomatiques, innées ou liées à l’évolution individuelle, d’origine médicale ou environnementale, les causes de l’obésité sont nombreuses. Pourtant, le regard sur cette maladie doit encore évoluer. Cette thématique est au cœur des discussions les 4, 5 et 6 mars 2021 pendant les journées mondiales de lutte contre l’obésité.
En France, 7 millions de Français sont aujourd’hui atteints d’obésité, soit 15% de la population de l’Hexagone. Pour prendre un exemple concret, 1 élève sur 6 en classe de 3ème est concerné.
Alors que faire ?
Comme tous les acteurs de la société, les associations affiliées à la Fédération Sportive et Culturelle de France (FSCF) accueillent des adhérents de tous âges en leur proposant de multiples activités. Elles ont pour objectif « l’épanouissement harmonieux de chaque personne, dans toutes ses dimensions, dans le souci permanent de la réalisation de chacun dans l’espace collectif, associatif et citoyen », comme le stipule le projet éducatif fédéral. Dans cette optique, changeons le regard sur l’obésité…
Parce qu’il est urgent de lutter contre la stigmatisation et la discrimination des personnes qui souffrent d’obésité.
Les associations ont pour vocation d’être des lieux de partage et d’entraide, où chaque individu peut trouver sa place. A la FSCF, l’accessibilité du plus grand nombre, quelle que soit sa situation et ses différences, à la pratique d’une activité est un gage d’unité et de cohésion sociale mais également un vecteur d’intégration fort.
Parce que trop souvent l’obésité est réduite à l’équation simpliste alimentation/sédentarité.
Les associations sont convaincues de l’importance du bien-être physique. C’est pour cette raison qu’elles proposent des lieux de vie qui, par l’intermédiaire de l’activité physique et des rencontres, luttent contre la sédentarité et diminuent les risques pour la santé. Prenons l’exemple du Cran de Tassin où un créneau de multisports adapté a été ouvert en septembre dernier à des pratiquants en surpoids ou en situation d’obésité. C’est avec l’appui du comité départemental FSCF Rhône – Métropole de Lyon que ce projet a pu se concrétiser.
En plus de l’activité physique, la prévention est primordiale dans la lutte contre l’obésité.
Il est nécessaire de sensibiliser et améliorer l’accès à l’information auprès des adhérents. Le comité départemental a assuré ce rôle à de nombreuses reprises. En 2019, lors d’une compétition départementale de gymnastique féminine, un atelier de prévention pour faire prendre conscience des taux de sucre présent dans les boissons consommées au quotidien a été mis en place par deux services civiques. En effet, certains additifs alimentaires augmentent les niveaux de plusieurs hormones associées au risque d’obésité.
Parce que les causes de cette maladie sont multiples, l’obésité doit être pris en compte dès le plus jeune âge.
La lutte contre la sédentarité doit commencer dès le plus jeune âge. Pour cela, la FSCF a développé un concept dénommé Éveil de l’enfant, qui propose par le jeu une multitude d’activités pour les 6 mois – 6 ans, qui va des prémices de la marche à l’acquisition d’habilités motrices basiques. Cette activité permet à l’enfant de prendre conscience de ses possibilités corporelles, artistiques, affectives, sociales et de s’exprimer avec beaucoup de plaisir. L’initiation à la pratique physique, dès le plus jeune âge, peut constituer un moyen de prévenir l’obésité.
L’obésité est au cœur des préoccupations sociétales. D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, près de 13% de la population adulte mondiale est en situation d’obésité. En outre, depuis 1975, le nombre de cas a quasiment triplé. Au-delà de la nécessité d’accentuer la prévention, il est primordial de changer le regard que l’on porte sur cette maladie. Conserver une attitude bienveillante envers les personnes porteuses de cette pathologie demeure tout aussi important. En cela, la FSCF et ses instances décentralisées s’engagent à éduquer la jeunesse, veiller à l’épanouissement de chacun dans notre société et la préservation de son capital santé et à apporter sa pierre à l’édifice d’une société durable.
(Source : https://journeemondialecontrelobesite.com/ressources/)
Anne RAJON, Delphine TRANIER et Marine BLANC