Depuis 123 ans, la Fédération Sportive et Culturelle de France développe sur le territoire français des activités et des actions sportives et culturelles auprès d’un public diversifié. Elle exprime à travers ses valeurs d’ouverture, de respect, d’autonomie, de responsabilité et de solidarité son esprit fédéral. Revenons sur le parcours de celui qui créa cette institution : le Docteur Paul Michaux. Retour sur son histoire, intrinsèquement liée à celle la fédération.
Son histoire
Né en 1854 à Metz en Lorraine, il y restera jusqu’à ses 16 ans. Après l’annexion de la Lorraine par l’Allemagne, suite à la défaite de 1870 de la France du IIème Empire par la Prusse, réfugié à Paris, il suit les pas de son père et de son grand-père en débutant ses études de médecine en 1872. Deux ans plus tard, Il intègre le patronage de l’œuvre Notre-Dame-de Nazareth qui a pour vocation d’éduquer ses adhérents au patriotisme et à les initier à la gymnastique. Après son internat et son doctorat, il devient chirurgien en 1888. Il exercera sa carrière en région parisienne jusqu’à sa retraite en 1916. Le 20 mars 1921, Paul Michaux reçoit la Légion d’honneur des mains du maréchal Ferdinand Foch, en récompense de son engagement dans l’éducation physique et la préparation militaire des jeunes.
L’histoire de la fédération
En 1897, ayant intégré le patronage Notre-Dame-de-Lourdes-de-Javel, Paul Michaux est à l’origine du premier concours qui a lieu l’année suivante le 24 juillet 1898 à Issy-les-Moulineaux. Cette rencontre connait un succès retentissant avec plus de 600 gymnastes présents. L’année suivante, est créée l’Union des sociétés de gymnastique et d’instruction militaire des patronages et œuvres de jeunesse de France (USGIMPOJF). Entre 1900 et 1968, la fédération adoptera 4 dénominations différentes avant de devenir celle que l’on connait aujourd’hui. En 1900, pour intégrer le football, le cross-country, le tir et la natation, l’USGIMPOJF devient Fédération des sociétés catholiques de gymnastique (FSCG). Trois ans plus tard, d’autres activités rejoignent l’offre existante et la fédération est rebaptisée Fédération Gymnastique et Sportive des Patronages de France (FGSPF). En 1947, on assiste à la fusion de la FGSPF et du Rayon Sportif Féminin, qui donne naissance à la Fédération Sportive de France (FSF). Seulement limitée aux pratiques sportives, en 1968, la fédération prend à son compte l’ensemble des activités des patronages et change à nouveau son nom pour celui de Fédération sportive et culturelle de France en 1968.
Notre fédération s’est construite par l’investissement de plusieurs hommes et femmes. Si Paul Michaux en est le père, l’héritage qu’il a laissé a su grandir et évoluer par la bienveillance et l’investissement de ces présidents successifs mais aussi de ses bénévoles et salariés.