
Le 8 mars représente la journée internationale des droits des femmes, une journée qui résonne comme un cri d’espoir et de revendication. Mais encore aujourd’hui, les femmes continuent de se battre pour l’égalité et pour la reconnaissance de leurs droits. Dans ce grand mouvement de progrès, le sport, longtemps dominé par les hommes, se dresse comme un symbole de cette quête d’égalité. Un terrain de lutte, mais aussi de rêves, où des femmes courageuses ont écrit des chapitres lumineux de l’histoire. Au travers de cet article, la Fédération Sportive et Culturelle de France veut effectuer un retour historique sur ce chemin semé d’embûches où chaque pas vers l’égalité a été un acte de défi et de rébellion contre les stéréotypes.
Au commencement, le sport constituait un domaine où la force et la bravoure étaient perçues comme des qualités exclusivement masculines. Dans la Grèce antique, les Jeux Olympiques étaient réservés aux hommes, les femmes n’avaient même pas le droit de les observer. À l’époque médiévale, la place des femmes dans le sport est devenue minime voire inexistante : la fonction première de la femme était alors la procréation. Ce constat perdure à l’époque moderne où une grande majorité des femmes sont exclues des pratiques sportives outre l’équitation et le jeu de paume. Pourtant, malgré leur faible visibilité, certaines ont brisé les chaînes de ce carcan sociétal.
Dès le début de la période contemporaine, la condition des femmes et leur rapport avec le sport évoluent considérablement. Le premier traité de gymnastique féminine en 1820 signé à Londres leur donne une plus grande visibilité dans le monde sportif et amorce cette certaine « féminisation » du sport. À la suite de ce traité, les activités sportives consacrées aux femmes se multiplient considérablement. En 1900, lors des Jeux Olympiques de Paris, les femmes firent leur entrée dans le monde de l’olympisme, non sans résistance, les premières victoires étaient lentes, fragiles. Alice Milliat, nageuse, hockeyeuse et rameuse française, entre autres, s’est battue pour que le sport s’écrive aussi au féminin.
C’est à cette période qu’en France naissent les premières sections féminines de gymnastique dans les grandes villes comme la capitale. Le Rayon sportif féminin par exemple est créé en 1919 par les Filles de la Charité, ce mouvement sportif intègre la FSCF en 1940. Pendant la Première Guerre mondiale, les femmes se retrouvent dans les usines, les bureaux, sur les champs de bataille, transformant ainsi leur image et leurs possibilités. La Grande Guerre marque l’épanouissement du sport féminin qui se dote de deux associations donnant aux femmes la possibilité de participer à des compétitions officielles.
De fait, le premier tiers du XXème siècle est marqué par des oppositions à la féminisation du sport pour différentes raisons : exhibition du corps féminin, infertilité liée à la pratique excessive du sport, nervosité engendrée par les compétitions et son rôle principal qui est l’éducation des enfants et la tenue du foyer. L’histoire du sport féminin se tisse lentement, entre interdictions et batailles, mais toujours avec l’espoir d’une reconnaissance un jour acquise.
La FSCF compte plus de 76% de licenciées ce qui montre le souci de proposer des activités sportives et culturelles ouvertes à tous et pour tous
De nos jours, l’ouverture disciplinaire est une évidence de fait mais cela n’a pas toujours été d’actualité. Finalement, l’histoire nous a révélé que les femmes peinaient à se faire une place dans le monde sportif. En termes de médiatisation, d’accès à la pratique de certains sports et du nombre de compétitions, les femmes sont encore sous représentées. La reconnaissance du sport féminin est encore à travailler mais nous pouvons compter sur nos grandes figures féminines pour nous rappeler que le sport est aussi une affaire de femme.
Rédaction : Lélya Azzi