
Les Jeunes Sapeurs-Pompiers, souvent abrégés sous la forme de JSP, permettent aux jeunes qui le souhaitent de se former au métier de pompier. Les formations se passent différemment d’un endroit à l’autre, chaque section a son mode de fonctionnement. Je vais donc aborder quelque chose que je connais : mon expérience au Puy-en-Velay (43).
Pour ma part, j’ai eu l’opportunité de découvrir cet univers au collège, en classe de 6e, lorsque celui-ci proposait d’intégrer la classe « JSP découverte ». Par la suite, ma formation de la 5e à la 3e se déroulait dans les locaux de l’établissement, hormis les séances sportives. Durant ces 3 années, la théorie a été une base solide. Dès l’entrée au lycée, les jeunes qui choisissent de continuer la formation se retrouvent au Centre de Secours Principal du Puy-en-Velay pour une durée de 2 ans exclusivement consacrée à la pratique. En manœuvrant dans une caserne, nous avons eu la chance de nous entraîner aux côtés de sapeurs-pompiers volontaires et même professionnels, avec du matériel opérationnel, plongés dans le concret.
En 5 ans de formation, le futur pompier aborde de nombreux aspects. En effet, comme les gens le croient parfois, les pompiers ne font pas qu’éteindre des feux !
J’ai pu être formé sur le secourisme, (qui représente plus de 90% des interventions), la mise en place d’échelles (2 plans, à crochet), le sauvetage via le LSPCC (Lot de Sauvetage et de Protection Contre les Chutes) et la lutte contre l’incendie. Ce sont les points principaux de la formation. Bien sûr, il faut avoir l’envie d’aider, de se dépasser, d’affronter parfois ses peurs, cela demande énormément de courage et d’envie.
Il serait trop long de détailler de fond en comble ce cursus, je vais donc cibler un aspect que j’ai particulièrement apprécié dans le module incendie : le caisson.
En Haute-Loire, le « caisson » est obligatoire pour la validation du parcours en fin de cycle. C’est une expérience marquante. Nous avons été immergés en conditions réelles. Grâce à l’équipement complet, nous sommes rentrés dans un caisson où nous avons ressenti la chaleur au cœur de l’action, les formateurs ont démontré les dangers du feu en direct en le faisant passer au-dessus de nos têtes. Ils ont expliqué comment repérer certains risques, tels que l’explosion. Le voir en action de ses propres yeux reste très impressionnant.
Dans la lutte contre l’incendie, il est impératif de connaître tous les termes techniques permettant une bonne compréhension du matériel, des ordres, de la mission plus généralement. Chaque pièce a un nom, il existe différents types de tuyaux, des diamètres à connaître, l’utilité de chaque véhicule, etc. Les manœuvres théoriques doivent être répétées des dizaines de fois jusqu’à être sues par cœur. Chaque situation, chaque intervention est différente. L’entraînement est donc indispensable : plus on s’entraîne, plus on saura s’adapter le moment venu. Il faut savoir faire face à chaque situation.
Le Brevet National de Jeune Sapeur-Pompier (BNJSP) s’acquiert en ayant validé une formation de secourisme durant la dernière année, réussi les épreuves sportives, et réalisé efficacement les épreuves d’incendie, d’échelle et de sauvetage le jour J. Lorsque le JSP a validé cette formation, il peut entrer dans un centre de secours où il a une fonction d’équipier : ce n’est pas lui qui prend les décisions. En revanche, il doit savoir faire ce qu’on lui demande. Les pompiers travaillent systématiquement en binôme : un chef et un équipier. En tant que JSP, nous sommes donc formés au rôle d’équipier.
Un plus est de participer aux cérémonies de commémoration auxquelles nous avons la chance d’être invités.
Les valeurs transmises au travers de cette belle formation peuvent se retrouver au sein de la FSCF, fédération affinitaire qui place l’Homme au centre de ses actions.
Rédacteur : Thibaut DESSERTINE
Exemple de manœuvres
Sources :
- LSPCC (Lot de Sauvetage et de Protection Contre les Chutes)
- Echelle 2 plans
- Echelle à crochet
- Photo caisson
- Vidéo caisson