
Thierry BRIDAY, membre du Conseil d’Administration et vice-président en charge des activités de pleine nature, nous livre son parcours à la FSCF et sa passion pour la randonnée et la marche nordique.
Quels sont tes débuts à la Fédération Sportive et Culturelle de France ?
J’ai commencé la gymnastique à 7 ans au Cran de Tassin : un voisin pratiquait cette activité dans le club et ça s’est fait en discutant. Sans cette opportunité, je n’aurais peut-être jamais fait de gym. L’ouverture du gymnase des Genêtières a donné un nouvel élan et a remplacé avantageusement notre ancien lieu d’entraînement : un hangar ! Le club avait du mal à trouver des entraîneurs et à 15/16 ans, il m’a donc proposé de faire un stage.
C’était le stage « aide-moniteur », sur 1 semaine. J’ai enchaîné avec l’AF1 / AF2 (Animateur Fédéral niveaux 1 et 2). J’ai commencé à être aide-moniteur puis j’ai encadré des groupes d’âges différents mais je suis finalement retourné entraîner les poussins car les ados devenaient ingérables ! J’ai également pu m’investir au sein de la commission de gymnastique masculine durant 20 ans.
Ensuite, j’ai pris la présidence du club en 2001. En 2008, j’ai intégré le conseil d’administration du comité en pleine préparation du congrès fédéral, cela fait maintenant 4 mandats.
Comment en es-tu venu à pratiquer la randonnée et la marche nordique ?
La secrétaire générale du club, passionnée de randonnée et formée à la FSCF, m’a dit vouloir créer une section randonnée. Pratiquant moi-même cette activité à l’ASVEL, j’ai tout de suite adhéré à cette proposition. En 2002, la section randonnée a vu le jour.
Même chose pour la marche nordique. Quand nous avons signé la charte AtoutForm’ en 2013, nous cherchions à développer de nouvelles activités. Des personnes du club avaient rencontré une animatrice de marche nordique qui a proposé de venir faire une séance découverte. L’activité a plu et ainsi en 2014, nous avons intégré la marche nordique à la section randonnée, les deux activités étaient complémentaires.
Depuis combien de temps encadres-tu des séances d’APN dans ton association ?
Depuis 2019, mais avant, n’ayant pas de formation, je faisais serre-files sur les randonnées pédestres organisées par le club. Je participais aussi aux reconnaissances avec ma compagne qui se formait.
Après m’être formé, en 2017, j’ai organisé des séances découvertes de marche nordique puis commencé à encadrer un groupe. En 2019, j’avais 1 cours par semaine.
Comment t’es-tu formé ?
Dans un premier temps, j’ai suivi le cursus de formation proposé par la FSCF et ai obtenu mon AF1 comme dit précédemment. Celui-ci m’a permis d’encadrer des séances découvertes, la première dans le cadre d’une journée sport-santé à Tassin. Par la suite, j’ai animé ces séances régulièrement au Parc de la Tête d’Or ou celui de Lacroix Laval.
Dans le but d’organiser des sorties, j’ai passé l’AF2. Concomitamment, le club recherchait un animateur pour le cours du jeudi et c’est tout naturellement que je me suis lancé ce nouveau défi.
Dernièrement, j’ai voulu aller plus loin au point d’en faire une activité professionnelle. Ainsi, j’ai suivi un CQP qui me permet aujourd’hui d’animer des séances de marche nordique ainsi que de randonnée de manière professionnelle en ayant la possibilité d’être rémunéré.
Quels sont les bienfaits des APN ?
Ils sont nombreux. L’intérêt de la marche nordique est de pratiquer régulièrement l’activité : pas seulement une fois de temps en temps mais vraiment faire une activité toutes les semaines.
Il est plus intéressant pour l’esprit et le bien-être d’être dans la nature que d’être enfermé dans une salle. Nous allons travailler au niveau des jambes et sur tout ce qui est circulation sanguine, avec le mouvement du pas, cela fait comme une sorte de pompe. Lorsque nous rajoutons les bâtons, nous faisons travailler les bras et donc la circulation au niveau des membres supérieurs. Nous pouvons souligner d’autres bienfaits : la perte de poids, l’amélioration cardio-pulmonaire, l’endurance, la musculation au niveau des jambes et des bras si on marche avec des bâtons. Il n’y a pas de points négatifs.
Comment ça se passe en marche nordique, tu les corriges ?
Je corrige surtout ceux dont la pratique est récente. Nous faisons beaucoup d’exercices avant de partir et même pendant le parcours. Je fais travailler les bonnes positions et veille à corriger les mauvaises habitudes. Je ne le fais pas constamment, sinon ce serait insupportable.
Allez-vous toujours au même endroit ou changez-vous de temps en temps ?
L’activité a lieu chaque semaine au Parc de Lacroix Laval. C’est plus facile d’un point de vue logistique. Chaque pratiquant sait où il doit aller en sortant du travail, à quelle heure… Cette activité hebdomadaire est davantage conçue comme un entraînement d’1h30. Les randonnées - marche nordique que j’organise le week-end (une dizaine par an) permettent de découvrir de nouveaux sites, c’est un concept plus long entre 10 et 12 kilomètres au lieu de 4 à 6 en semaine.
Et maintenant tu as envie de transmettre ta passion aux autres clubs. Le créneau recherché serait-il pour tout le département ?
Oui et non.
Oui pour la randonnée, nous en organisons une pour tout public le 8 mai à Poleymieux au Mont d’Or afin de faire découvrir que ce n’est pas « que marcher ». En effet, marcher avec un animateur permet de découvrir l’environnement en fonction de ses connaissances. Cela peut être sur les fleurs (si elles ont des caractéristiques spéciales : tisane, propriété médicinale…), les arbres, les massifs et l’histoire (ruines romaines, bâtisses du Moyen-Âge…). Le 8 mai, nous découvrirons les Cabornes.
Non car l’objectif est d’augmenter la pratique des activités de plein air au sein des clubs. Pour la randonnée pédestre, je me propose pour organiser avec le club une ou plusieurs randonnées à destination des adhérents, des parents, pour découvrir les richesses autour du village ou de la ville afin de susciter des vocations et qu’une ou deux personnes m’accompagnent pour la reconnaissance, fassent serre-files puis pourquoi pas aller jusqu’à se former.
Pour la marche nordique, j’aimerais organiser des séances découvertes dans chaque club avec les présidents et responsables. Ces séances durent entre 1h30 et 2h. Elles peuvent se faire dans des parcs ou jardins municipaux. Comme pour la randonnée pédestre, l’idée est de donner envie à des personnes de vouloir se former. La marche nordique est une activité plus structurée avec un échauffement, des étirements et un mouvement à faire apprendre. Des anciens entraîneurs de gymnastique ou d’athlétisme sont tout à fait à même de basculer vers cette activité.
La marche nordique est bénéfique pour des personnes en rémission de cancer. Les bâtons permettent de garder l’équilibre plus facilement lorsqu’on est un peu plus faible et nous faisons surtout travailler tout le corps.
Au-delà des séances découvertes, je peux expliquer plus en détail ces propositions (en visio ou en présentiel) : présenter les formations, rappeler les aspects règlementaires et l’organisation logistique. Ces activités sont assez simples à mettre en place : il faut simplement un coach et des marcheurs.
Si c’est à Amplepuis, tu ne vas pas y monter chaque semaine ?
S’il y a du monde, pourquoi pas. Il suffit que je sente la motivation chez les dirigeants. Pour Amplepuis, il serait peut-être intéressant de mutualiser avec les clubs des alentours (Tarare, Bois d’Oingt). J’ai déjà échangé avec des dirigeants d’association d’autres clubs qui semblent intéressés.
Pour développer les activités de pleine nature dans vos associations, n’hésitez pas à contacter Thierry BRIDAY à l’adresse : thierrybriday@orange.fr.