
Dans un contexte où la santé mentale est considérée comme une priorité pour la santé publique, le monde du sport n’échappe donc pas à cette prise de conscience. Longtemps reléguée au second plan, la santé psychologique, le bien-être mental, des sportifs est aujourd’hui au cœur des réflexions pour une pratique plus saine et durable. En tant que fédération à vocation éducative, humaniste et ouverte à tous, la Fédération Sportive et Culturelle de France a un rôle essentiel à jouer pour que la santé mentale reste un axe prioritaire dans ses actions mais aussi dans ses valeurs.
Dans les mentalités contemporaines, le sport est souvent perçu comme un facteur de bien-être, et à juste titre : il contribue à réduire le stress, à améliorer l’estime de soi et favorise le lien social. Néanmoins, force est de constater que la pratique sportive peut aussi dans certains contextes devenir une source de souffrance psychique et psychologique. En effet, des facteurs comme la pression de la performance, le sentiment d’échec, les compétitions répétées, la surcharge mentale entre école et entraînements, les blessures, l’isolement ou le harcèlement sont à prendre en compte dans la pratique d’un sport. Chez les jeunes, qu’ils sont débutants ou confirmés, mais aussi chez les encadrants et les bénévoles, les signes de mal-être ne sont pas toujours visibles c’est pourquoi l’écoute, l’empathie et la bienveillance doivent devenir des compétences aussi essentielles que les
gestes techniques.
Depuis sa création, la FSCF, en tant que fédération multisports et multiculturelle, défend un sport formateur et respectueux de la personne dans toutes ses dimensions. La santé mentale s’inscrit pleinement dans cette vision, celle d’un sport éducatif et global, où l’épanouissement prévaut sur la seule performance. À travers ses activités sportives, culturelles et de loisirs, la fédération est en contact avec un public diversifié : enfants, adolescents, adultes, seniors, personnes en situation de handicap. Tous peuvent être concernés par des fragilités psychiques, passagères ou durables. De ce fait, la fédération encourage vivement une pratique bienveillante et non exclusive, favorisant ainsi un climat de confiance le tout en valorisant la progression et l’écoute. La FSCF œuvre aussi à former les encadrants à repérer les signes de détresse, à offrir des espaces de parole : autant de leviers à activer
pour que chaque licencié puisse pratiquer dans un environnement sécurisant, bienveillant et à l’écoute.
La santé mentale est une responsabilité collective. En outre, le fait de prendre soin de la santé mentale, ce n’est pas ajouter une contrainte, c’est renforcer le sens profond de l’engagement fédéral. En d’autres termes, c’est permettre à chacun de trouver sa place, de s’exprimer, de progresser à son rythme, dans un cadre humain et respectueux. En l’intégrant pleinement à son projet éducatif, la FSCF contribue à faire évoluer les mentalités : oui, on peut parler de ses fragilités sans avoir honte : un club peut être un lieu d’accueil, de confiance, de reconstruction.
Ainsi, à travers ses actions, la fédération réaffirme qu’un sport qui fait grandir est un sport qui respecte le corps et l’esprit. En cultivant l’écoute, l’empathie et la bienveillance, elle ouvre la voie à une pratique plus humaine, plus durable, plus juste de la pratique sportive. Parce qu’au fond, prendre soin de sa santé mentale, c’est aussi prendre soin de son engagement, de son plaisir de jouer, de bouger, de vivre ensemble. Pour aller plus loin, la pratique artistique est aussi un moyen cathartique, un instrument au service du bien-être des licenciés. En effet c’est un excellent moyen d’agir pour la préservation ou l’amélioration de la santé mentale que de laisser l’art servir cette cause et aider l’être humain à se connaître et communiquer sur lui-même et son environnement.
Rédaction : Lélya Azzi