La semaine dernière, nous avons découvert le parcours de Maëva Mazaud, gymnaste et entraîneur à l’Espérance et Vaillantes de Brignais. Engagée dans son association et à la FSCF depuis de nombreuses années, elle a été sélectionnée pour faire partie des volontaires des JOP.

« Nous avons entendu parler des volontaires aux JOP pendant SoLeader (cf. article BÉNÉVOLAT : Elles ont vécu l’expérience SOLEADER). Puis, dans le courant de l’année, la fédération sportive et culturelle de France nous a recontactés en nous proposant de postuler. Il y avait 75 places. J’ai participé aux pré-sélections, la démarche a duré plusieurs mois avant de savoir que j’avais réussi cette première étape. J’ai ensuite fait le parcours de bénévolat des volontaires JOP. On avait des questionnaires de personnalité avec 180 questions permettant de décider quelles missions nous allions pouvoir faire. Ça demandait du temps, il fallait vraiment vouloir s’investir. J’ai été sélectionnée pour les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques. À la base, ma mission était de guider les spectateurs. J’ai également participé en tant que spectatrice à des épreuves d’athlétisme, de hockey sur gazon, de waterpolo et de football pour les Jeux olympiques et à l’athlétisme, au tennis de table et au goal ball pour les Jeux paralympiques.

Pour les Jeux olympiques, j’étais au stade de Lyon pour les matchs de football. En tant que volontaire, j’ai fait des rencontres intergénérationnelles. En échangeant avec les spectateurs, tout le monde était content d’être là. L’émotion était d’autant plus forte quand les matchs étaient disputés par les Français.

Pour les Jeux paralympiques, j’ai été contactée en juin et on m’a proposé de participer aux cérémonies des vainqueurs du para tennis de table. Je n’ai pas hésité et j’ai accepté !

C’était impressionnant car on était tout le temps avec les athlètes. En effet, en tant que volontaires, on était dans les coulisses. Donc on voyait les athlètes, les entraînements, même les repas étaient au même endroit.

Les premiers jours, c’était vraiment impressionnant et on n’osait pas forcément aller les voir. Au fur et à mesure des jours, c’est devenu normal, comme s’ils étaient nos collègues. On s’est énormément fait remercier par les athlètes autant français qu’étrangers et ça nous faisait vraiment plaisir. Certains sont venus nous faire essayer leurs médailles. D’autres nous demandaient si on pouvait faire une photo ensemble pour mettre sur leurs réseaux sociaux. C’était fou !

Les premières cérémonies étaient assez stressantes parce que c’était nous qui briefions les athlètes mais aussi les présentateurs, comme la présidente de la fédération internationale de tennis de table, et en anglais la majorité du temps. En tennis de table, nous avions beaucoup d’asiatiques qui ne parlaient pas très bien anglais. On devait trouver des solutions pour essayer de se faire comprendre auprès de tout le monde. Tous les jours, on changeait de rôle. Certains volontaires avaient des plateaux avec les médailles, d’autres les peluches. Pour ma première cérémonie, j’avais le plateau avec une médaille d’or, c’était très stressant pour une première.

Il y a eu des cérémonies plus impressionnantes que d’autres. La diffusion des hymnes, c’est toujours un moment très émouvant avec des athlètes qui pleurent. C’est très dur de ne pas montrer ses émotions, notamment quand on voit le drapeau français, c’est difficile de rester stoïque.

Au fur et à mesure, ça devenait une routine. On ne se rendait pas compte de ce qu’on vivait et encore aujourd’hui, j’ai du mal à réaliser ce qui m’est arrivé.

Enfin, après les Jeux, j’ai appris que j’étais sélectionnée pour porter les plateaux des médailles de la Légion d’honneur sur les Champs-Elysées pendant la cérémonie des médaillé·e·s le samedi 14 septembre. On a pu être au plus près des athlètes français ! » 

Maëva reprend le chemin de ses études d’architecte en gardant en tête cette expérience incroyable, riche en rencontres et en émotions.